Article du Play Tennis n°343 consacré au kinésio-taping

C’est un chiropracteur japonais, Kenzo Kase, qui fut le premier à développer le kinésiotape au début des années 60. Le K-taping est une thérapie non-médicamenteuse qui a fait son entrée dans les autres pays européens à la fin des années 90. Cette méthode novatrice est très sollicitée dans le monde médical, notamment par les kinésithérapeutes, les podologues mais aussi les sportifs de haut niveau. Le K-taping nécessite l’utilisation d’un élastique adhésif spécial appelé K-tape. Il s’agit d’un stimulateur proprioceptif (des milliers de cellules nerveuses sont présentes à la surface de la peau et nous informent en permanence de la position de nos membres dans l’espace) fabriqués avec du coton. Les bandes de K-tape adhèrent à la peau par le biais d’une couche d’acrylique hypoallergénique. La chaleur de la peau améliore progressivement l’adhérence de K-tape à celle-ci au fil des jours. Les bandes résistent à l’humidité et à l’effort. Elles permettent toutefois l’évaporation. Ceci assure l’efficacité du matériel durant plusieurs jours.

Le K-taping ne peut être prescrit et appliqué que par un thérapeute diplômé et familiarisé avec la méthode. Le thérapeute applique des bandes sur les muscles, ligaments, nerfs ou articulations. Puisqu les bandes son quasiment comparables au muscle humain, le patient peut les porter plusieurs jours sans gêne ni inconfort. Le K-taping est utilisé à titre préventif ou curatif. Il peut à lui seul servir de traitement ou en complément avec d’autres méthodes thérapeutiques manuelles.

Le matériel réduit de manière significative les douleurs musculaires et articulaires. Le K-taping permet aussi d’activer la circulation sanguine, le système lymphatique et favorise l’élimination des toxines dans le corps. C’est une méthode très utilisée dans l’univers du sport de haut niveau. Il est d’une aide précieuse pour les sportifs au niveau de l’entraînement, de la compétition mais aussi de la récupération après l’effort.

Au niveau musculaire, le K-taping permet de nombreux bienfaits en fonction de la technique de pose : la tension et la direction des bandes stimulera ou non les récepteurs cutanés sensibles à l’étirement de la peau et informera notre cerveau sur l’état de tension de nos muscles. On peut donc poser un K-tape pour activer le muscle et lui permettre d’être plus efficace à l’effort ou, au contraire, l’obliger à se relâcher, à se détendre afin de diminuer son état de tension.

La différence entre le strapping et le K-taping se situe essentiellement au niveau de la liberté du mouvement que permet le K-taping par rapport à contention qu’impose le strapping. Le K-taping a une extensibilité comparable à celle de la peau. Le patient peut bouger librement et oublie très vite les bandes posées. Le strapping est donc posé dans le but d’une immobilisation complète ou partielle d’un muscle ou d’une articulation. On peut dire pour résumer qu’une bande est fixe et que l’autre permet de bouger !